14 octobre 2024
L'actualité de la taxe de séjour en france
Taxe de séjour et PLF2025
Projet de loi de finances pour 2025, n° 324 , déposé le jeudi 10 octobre 2024
Ainsi il est possible d’avoir du réel pour les hôtels de tourisme classés en étoiles tandis que les campings sont au forfait ou encore d’avoir l’ensemble des hébergements soumis au réel sauf les ports de plaisance qui sont au forfait.
La taxe de séjour peut être instituée au réel ou au forfait et il est possible pour un même territoire de panacher les deux régimes en fonction des natures d’hébergements définies à l’article R2333-44 du CGCT. Ainsi il est possible d’avoir du réel pour les hôtels de tourisme classés en étoiles tandis que les campings sont au forfait ou encore d’avoir l’ensemble des hébergements soumis au réel sauf les ports de plaisance qui sont au forfait.
La seule contrainte c’est que quel que soit le régime applicable, la période de perception et les tarifs sont communs et donc identiques. Par exemple :
Lorsqu’on parle de taxe de séjour sans autre précision, il s’agit de la taxe de séjour au réel. Le Guide pratique – taxes de séjour est un outil pédagogique qui permet de comprendre le fonctionnement de la taxe de séjour au réel.
C’est le régime fiscal qui est le plus répandu en métropole comme dans les territoires ultra marins. Dans la fiche 1 du “Guide pratique – Taxes de séjour”, il est précisé que 88% des délibérations fixent le régime du réel pour l’ensemble des natures d’hébergement du territoire. Ce chiffre est en constante augmentation depuis 2015.
Elle est payée par les occupants des hébergements dès qu’ils séjournent à titre onéreux, qu’ils sont assujettis et qu’ils ne sont pas exonérés.
Si les hébergements n’ont pas de client, soit parce qu’ils sont fermés, soit parce que la clientèle n’est pas présente pour des raisons de catastrophe naturelle ou industrielle ou d’épidémie alors la taxe de séjour n’est pas perçue par les hébergeurs qui n’ont pas à la reverser.
Le calcul de la taxe de séjour au réel est décrit avec précision dans la fiche 7 du Guide pratique – Taxes de séjour.
Les principales idées reçues sont :
En 2020, pendant les périodes de confinement, la taxe de séjour au réel n’a pas été perçue en raison de l’absence de clientèle. En dehors des périodes de confinement, la taxe de séjour a été perçue par les hébergeurs et notamment par les opérateurs numériques dès lors que les clients étaient présents ce qui a été le cas pendant la saison estivale dans certains territoires.
Les reversements de taxe de séjour au réel au titre de 2020 sont en cours et c’est en juin 2021 que les territoires pourront comparer le produit de 2019 et le produit de 2020. Le rapport Cazeneuve estime la perte de taxe de séjour à un niveau de -40% pour 2020 par rapport à 2019. Pour le moment, un très grand nombre de territoires sont à -75% en raison notamment des reports de reversements décidés par un grand nombre de collectivités territoriales et par le reversement par les opérateurs numériques des séjours postérieurs au confinement en décembre 2020. L’évolution est donc à surveiller de près dans les prochains mois.
Ce sont donc les clients, les “touristes”, qui payent la taxe de séjour au réel et comme elle existe dans la majeure partie du territoire national, elle ne constitue pas pour eux un critère dans le choix d’une destination ou d’un hébergement en particulier. En effet, personne ne détermine son lieu de vacances en fonction de la taxe de séjour, pour un individu ce sont les destinations qui sont ou non attractives en fonction de ses besoins et envies et ce sont les prestations offertes par les hébergements et le prix des séjours qui sont déterminants en fonction de ses attentes et de ses contraintes.
La situation est très contrastée selon les territoires puisqu’ils ne sont pas tous concernés dans les mêmes proportions par le développement de la location de meublés de tourisme via les plateformes en ligne.
Si la collecte de la taxe de séjour au réel a été prévue par la réforme de 2015, force est de constater que ce n’est que parce que le législateur a imposé la perception de la taxe de séjour par les opérateurs numériques intermédiaires de paiement pour le compte de loueurs non professionnels à compter du 1er janvier 2019 que cette disposition a été suivie d’effets.
Toutefois, on constate que certains opérateurs numériques qui sont dans l’obligation de collecter depuis près de 2 ans ne le font toujours pas et que les loueurs ne procèdent pas non plus à la collecte ce qui cause des pertes de recettes dans les territoires concernés qui mises bout à bout sont significatives. Les collectivités territoriales ont les plus grandes difficultés à faire respecter les obligations législatives te réglementaires par les opérateurs numériques notamment ceux qui se situent à l’étranger.
Lorsque la collecte par les opérateurs numériques intervient, on assiste à deux situations distinctes selon les territoires :
Les lecteurs
Lisent aussi
Remplissez
le formulaire