14 octobre 2024
L'actualité de la taxe de séjour en france
Taxe de séjour et PLF2025
Projet de loi de finances pour 2025, n° 324 , déposé le jeudi 10 octobre 2024
Ainsi il est possible d’avoir du réel pour les hôtels de tourisme classés en étoiles tandis que les campings sont au forfait ou encore d’avoir l’ensemble des hébergements soumis au réel sauf les ports de plaisance qui sont au forfait.
La seule contrainte est que, quel que soit le régime applicable, la période de perception et les tarifs soient communs et donc identiques. Par exemple :
Lorsqu’on parle de taxe de séjour sans autre précision, il s’agit de la taxe de séjour au réel et pas de la taxe de séjour forfaitaire. Le Guide pratique – taxes de séjour est un outil pédagogique qui permet de comprendre le fonctionnement de la taxe de séjour forfaitaire
C’est le régime fiscal qui est le moins répandu en métropole comme dans les territoires ultra marins. Dans la fiche 1 du “Guide pratique – Taxes de séjour”, il est précisé que 4% des délibérations fixent le régime du forfait pour l’ensemble des natures d’hébergements du territoire. Ce chiffre est en constante diminution.
En définitive, depuis le 1er janvier 2020, il n’y a plus 4% des territoires qui sont au forfait puisque la loi de finances pour 2020 impose le réel pour l’application de la taxe proportionnelle applicable aux hébergements de la 10e nature d’hébergement crée par le décret d’octobre 2019 (hôtels, meublés, résidences et villages de vacances sans classement en étoiles, hébergements insolites…). Cette mesure est parue au JORF du 29 décembre 2019, est entrée en vigueur le 1er janvier 2020, obligeant les collectivités qui intégralement au forfait à mettre en place le réel pour une partie de leurs hébergements dès le surlendemain !
Toutes les collectivités territoriales doivent donc être d’ores et déjà organisées pour collecter au réel quand bien même leur délibération fixe le forfait pour toutes les natures d’hébergement. Ainsi les 4% de délibération au forfait intégral ont rejoint les 8% de délibérations mixtes elles aussi en constante diminution.
Cette nouveauté est passée totalement inaperçue pour un grand nombre de collectivités territoriales dont certaines sont particulièrement concernées. Certaines collectivités territoriales sont même surprises de recevoir des reversements de la part d’opérateurs numériques au titre de 2020 et pensent qu’il s’agit d’une erreur alors que les opérateurs numériques ont bien répercuté cette évolution d’importance.
Les collectivités territoriales sont libres de fixer le réel ou le forfait pour toutes les natures d’hébergements à l’exception de la 10ème nature d’hébergement. Si les élus estiment que le forfait n’est pas satisfaisant, alors ils peuvent délibérer en faveur du réel pour leur territoire. Il était possible de basculer du forfait intégral ou du mixte vers le réel pour 2021 en ayant délibéré avant le 1er octobre 2020.
Elle est payée par les hébergeurs qui ne peuvent pas la faire apparaitre dans la facture remises à leurs clients mais peuvent l’intégrer dans leur prix de vente.
Si les hébergements n’ont pas de clients, soit parce qu’ils sont fermés, soit parce que la clientèle n’est pas présente pour des raisons de catastrophe naturelle, industrielle ou d’épidémie alors la taxe de séjour forfaitaire ne retient pas les périodes pendant lesquelles les hébergements ont été fermés.
La taxe de séjour forfaitaire est calculée en prenant en considération :
La formule de calcul est simple :
(Capacité – Abattement)
x
Tarif
x
Nombre de nuits d’ouverture de l’hébergement pendant la période de perception
Le calcul de la taxe de séjour forfaitaire est décrit avec précision dans la fiche 7 du Guide pratique – Taxes de séjour.
Depuis quelques années, certains rapports parlementaires ont envisagé la suppression de la taxe de séjour forfaitaire en raison de son absence de corrélation avec la fréquentation touristique. Force est de contacter que, personne ne pouvait imaginer qu’un jour l’épidémie de covid-19 impacterait le monde entier avec les conséquences que l’on connait.
On peut souligner que les territoires qui ont été confrontés à des catastrophes naturelles (tempêtes..), des catastrophes non naturelles (marées noires, incendies, accidents industriels…) ou à des aléas climatiques (enneigement..) sont ceux qui sont les plus sensibilisés à la variabilité de la taxe de séjour au réel et de la sécurité conférée par la taxe de séjour forfaitaire. Ce sont aussi les territoires qui sont les plus conscients de la charge que représente le forfait pour les hébergeurs en période de crise.
Les dates de début de perception sont intervenues, dans la plupart des territoires “initialement au forfait”, après l’annonce de l’état d’urgence sanitaire et du premier confinement. Ainsi, de nombreuses collectivités territoriales ont pu travailler avec les hébergeurs du territoire pour que les déclarations préalables tiennent compte des fermetures exceptionnelles des hébergements ce qui a conduit à minorer les montants à payer par les hébergeurs.
La Covid-19 a eu des conséquences sur la fréquentation des territoires et des hébergements et a eu des impacts sur l’équilibre économique des entreprises. La 3e loi de finances rectificatives a permis aux collectivités qui le souhaitaient de délibérer pour exonérer de taxe de séjour pour 2020 et de bénéficier sous certaines conditions de la clause de sauvegarde.
L’exonération de taxe forfaitaire concerne l’ensemble de l’année 2020 tandis que l’exonération au réel couvre la période du 6 juillet 2020 au 31 décembre 2020. Il n’était pas possible d’exonérer un régime fiscal et pas l’autre.
La clause de sauvegarde ne tient pas compte des baisses de recettes de taxe de séjour si celle-ci est le fait d’une exonération volontaire. 49 délibérations sur près de 1800 ont exonéré de taxe de séjour en 2020.
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